Vite ça chauffe…

Il est urgent de limiter notre consommation énergétique !

A l’heure où certains pays se détournent, en totale inconscience, de leurs engagements contre le réchauffement climatique pris lors de la conférence sur le climat de Paris en 2015, les français sont incités à réduire leur consommation de ressources fossiles, sachant que leur raréfaction va augmenter leurs coûts et impacter les budgets des ménages, mais aussi à s’y adapter par anticipation en créant des modes de vie plus reliés et plus enrichissants.

Économiser l’énergie, c’est éviter de prendre la voiture pour parcourir 200 mètres, c’est favoriser pour son alimentation une production de proximité, c’est baisser le chauffage de 1°C, c’est mieux utiliser son électro-ménager ou isoler son logement… Si des millions de Français adoptent ces gestes, la consommation d’énergie dans notre pays baissera.

La loi de transition énergétique de 2015 (17 août 2015) fixe les objectifs et vise à mettre en place les outils nécessaires à la construction par tous – citoyens, entreprises, territoires, pouvoirs publics – d’un nouveau modèle énergétique plus diversifié, plus économe et plus participatif.

Au premier plan, l’État et les communes se doivent de donner l’exemple ! Au cœur des obligations de la loi, une baisse de consommation de 25% des bâtiments publics d’ici 2020…

Le décret d’application du Ministère du logement et de l’habitat durable, paru le 9 mai dernier, a introduit cette obligation d’amélioration de la performance énergétique pour tous les bâtiments à usage tertiaire d’une superficie supérieure ou égale à 2000 m². Ces dispositions s’appliquent aussi aux communes propriétaires de bâtiments publics. Pour atteindre les objectifs annoncés, les communes doivent faire réaliser un diagnostic énergétique qui portera sur tous les postes de consommation et qui proposera un plan d’actions (calendrier, coût estimatif des travaux, temps de retour sur investissement). Le diagnostic produit, le plan d’actions et l’avancement de sa mise en œuvre devront être présentés chaque année en conseil municipal.

Au-delà du caractère obligatoire de ce décret pour les bâtiments de plus de 2000 m², afin de limiter sa consommation énergétique, la commune de Montferrier doit s’engager énergiquement dans la rénovation thermique de ses bâtiments publics en devançant toutes les futures obligations. Il nous semble indispensable de faire procéder le plus rapidement possible à une étude énergétique détaillée des bâtiments communaux qui prenne en compte leur état actuel, définisse les objectifs visés, propose un plan d’actions financés dans le temps et un calendrier réaliste.

Nous profitons de cet article pour souhaiter à toutes et à tous de passer un excellent été et de belles vacances pour ceux qui en prennent.

Nous vous invitons aussi à prendre toutes les précautions qui s’imposent face à la canicule qui pourrait sévir notamment en faveur des enfants et des personnes âgées.

 

Pour ‘Vivons Montferrier’, les élus : Michel Bourelly, Isabelle Ehret et Jean-Marie Prosperi.
Journal Entre Lez et Lironde n°134 – Juillet Août 2017

ndlr : Le décret du 9 mai 2017 a été suspendu par le Conseil d’État par ordonnance le 28 juin 2017. Les éléments mis en avant sont que les délais fixés par le décret étaient intenables, puisqu’il fixait une date butoir pour la rénovation thermique de tous les bâtiments à usage tertiaire de plus de 2000 m² à 2020, c’est-à-dire deux ans et demi seulement après la parution du décret. Le gouvernement se propose de repousser la date butoir à 2030 sans remettre en cause le contenu et les objectifs de ce décret.

Pour en savoir plus sur la loi de transition énergétique de 2015, cliquer ici.