Réponses au questionnaire de SOS Lez Environnement

Vous trouverez ci-dessous, nos réponses au questionnaire adressé par l’association SOS Lez Environnement.
Ces réponses ont été envoyées par mail à l’association SOS Lez Environnement le 26 février 2020.

En bleu et en italiques, les éléments de contexte et les questions posées par l’association SOS Lez Environnement.
En noir, les réponses apportées par la liste « vivons montferrier ».

Vous pouvez aussi consulter le détail de notre programme et les engagements pris par « vivons montferrier »  pour les 6 prochaines années en cliquant ici.


Préambule : « vivons montferrier » a déjà initié au cours de ces 6 dernières années des actions significatives et fortes pour la préservation de l’environnement, le maintien des services publics et le développement des transports en commun, la démocratie locale et la participation citoyenne :

  • La défense des terres agricoles menacées par le projet d’installation du centre commercial Oxylane aux portes de Montferrier. « vivons montferrier » est l’un des membres fondateurs du collectif Oxygène.
  • Le rétablissement d’une ligne régulière (L26) sans réservation et déplacement de la L23 par la route de Mende, grâce à l’engagement de « vivons montferrier » depuis 2016.
  • L’organisation de réunions publiques et d’ateliers citoyens : villages en mouvement ; transports et déplacements ; redonner la parole aux citoyens ; les documents d’urbanisme: SCOT et PLUI…

Dans le cadre de la prochaine mandature, « vivons montferrier » s’appuiera pour toutes ses actions sur le Pacte pour la transition en respectant ses 3 principes directeurs :

  • Sensibilisation et formation à la transition,
  • Co-construction des politiques locales,
  • Intégration des impacts à long terme et de l’urgence climatique et sociale.

Pour « vivons montferrier » l’urgence climatique est une préoccupation permanente, transversale à l’ensemble de ses actions. L’ensemble du programme proposé par « vivons montferrier » prend en compte l’urgence climatique et la transition écologique. Nous nous engageons, dès notre élection, à voter et à soutenir la déclaration d’urgence climatique.

0.       Sur le thème transversal, relatif à la citoyenneté en général.

0.1          Nous proposons que soient mis en place des dispositifs permettant aux citoyen.ne.s de la commune de participer activement à l’élaboration des projets communaux, et de pouvoir en discuter le contenu avec les élu.e.s du Conseil Municipal. Ces dispositifs ne doivent pas se limiter à de simples « réunions d’information » voire « de concertation », mais bien s’appuyer sur des structures permettant réellement d’associer étroitement les citoyen.ne.s aux élu.e.s.

La démocratie participative constitue une thématique prioritaire du programme de « vivons montferrier ». Nous sommes convaincus que les élus doivent s’appuyer sur l’expertise citoyenne. Il est nécessaire d’associer les citoyens aux projets de la commune et ce, dès les réflexions initiales.

Nous proposons de :

  • Créer des commissions extramunicipales où siégeront des élus, des représentants des associations et des citoyens sur les thèmes : environnement, urbanisme, école, action sociale, transport. Au-delà de leur rôle d’instruction des projets en cours, les commissions extramunicipales seront aussi des lieux d’émergence de projets.
  • Assurer la concertation citoyenne : tout projet d’envergure sera étudié en amont avec un collectif de citoyens.
  • Poursuivre l’animation d’ateliers citoyens et de débats collectifs pour faire émerger des idées et des projets nouveaux.

0.2          Nous proposons que la formation des citoyen.ne.s puisse être assurée grâce à la mise en place de partenariats adaptés aux dossiers à traiter, en faisant appel à des associations naturalistes, des organisations de chercheurs, voire à des étudiant.e.s dans les domaines concernés (géographie-urbanisme, bio-diversité, etc), de manière à associer expertise scientifique et expertise d’usage des citoyen.ne.s à même d’apporter les réponses les plus pertinentes aux problématiques identifiées.

La réflexion, qui sera engagée par les élus, les représentants des associations et les citoyens au sein des commissions extramunicipales, devra s’appuyer sur des organisations et des personnes ressources (scientifiques, experts, associations…). Ces partenaires seront bien évidemment sollicités pour intervenir dans ces commissions afin d’apporter leurs connaissances sur le sujet ou pour contribuer à des études ou des enquêtes complémentaires. Dans certains domaines, des compétences techniques sont nécessaires pour que les élus ou les citoyens aient la possibilité de s’approprier les enjeux des dossiers. Comme nous l’avons déjà fait, lors de l’atelier citoyen présentant les documents d’urbanisme (SCOT et PLUI) en 2019, « vivons montferrier » s’engage à apporter aux personnes présentes dans les commissions extramunicipales tous les éléments indispensables à la compréhension du contexte, de la mise en œuvre et des conséquences des projets étudiés. Si nécessaire, des formations complémentaires seront proposées.

1.       Sur la thématique de l’énergie

1.1          Nous proposons que la commune ait un rôle moteur auprès des habitant.e.s de la commune, en termes d’économies mais aussi de production d’énergie. Cela concerne notamment les mesures favorisant la sobriété énergétique (isolation thermique, systèmes de chauffage et de climatisation, etc.) et les équipements de production d’énergie renouvelable. L’exemple doit venir des actions de la commune sur ses propres bâtiments communaux et de la mise en place de productions d’énergie renouvelable sur des emplacements à localiser, ces actions pouvant servir d’exemples montrant aux habitant.e.s que c’est possible. Ces actions seront basées sur des objectifs de réduction chiffrés et pourront être évaluées grâce à la mise en place d’un bilan carbone des activités de la commune.

Les ambitions de la liste « vivons montferrier » sont bien de faire que Montferrier devienne, au cours du prochain mandat, une commune exemplaire en terme de transition énergétique. S’il est un domaine où l’action du conseil municipal est facile à mesurer, c’est bien celui de la transition énergétique.

« vivons montferrier » propose dans son programme une mesure phare : Rendre compte annuellement des émissions de C02 engendrées par les services communaux et des actions entreprises pour les limiter. Les indicateurs fournis permettront aux citoyens de vérifier l’importance des progrès qui seront accomplis et à la commune des pistes effectives d’amélioration. C’est aussi un élément fort de la transparence de l’action publique.

Au-delà de cette mesure phare, un certain nombre d’autres actions sont prévues :

  • Améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments publics en faisant établir un diagnostic et un plan d’action soutenu par l’Ademe.
  • Utiliser des énergies renouvelables pour alimenter les bâtiments communaux, dès que des travaux d’amélioration des bâtiments communaux le rendront possible.
  • Réduire l’empreinte carbone des véhicules communaux en les remplaçant progressivement par des véhicules à faibles émissions.

1.2          Nous proposons que la commune mette à disposition une personne référente, apte à aider et conseiller les personnes souhaitant mettre en place une telle démarche énergétique. La mission de cette personne référente pourra être discutée, et pourrait comprendre, par exemple, la mise en place d’une base de données d’entreprises « sérieuses » pour effectuer les travaux envisagés (éviter les arnaques due aux démarchages par téléphone) et les conseils pratiques pour la mise en œuvre (mise en contact avec des organismes tels que l’ADEME).

Cette proposition est déjà intégrée au programme proposé par « vivons montferrier » – Domaine développement durable, axe 2 : la sensibilisation et l’accompagnement des actions éco-citoyennes. Elle est inscrite en ces termes : Orienter les habitants dans leurs démarches de rénovation énergétique. Il s’agit bien de mettre à disposition des citoyens une personne référente qui sera en mesure d’accompagner leurs démarches, de les guider dans leurs projets et de les mettre en relation avec les bons interlocuteurs. Il existe en effet de très nombreux services d’aide et d’appui dans les domaines de la rénovation énergétique (nationaux, régionaux ou métropolitain), sans une connaissance précise de leurs missions, le citoyen est souvent perdu face à cette multitude d’interlocuteurs.

1.3          Nous proposons l’extinction nocturne des éclairages publics ainsi que des panneaux lumineux, publicitaires ou non (y compris sur le mobilier urbain tel que abribus, etc). Ceci peut nécessiter de la part de la commune des démarches fermes auprès de la Métropole, nous proposons qu’elles soient appuyées par les habitant.e.s, qui en auront préalablement discuté (dans le cadre des dispositions citoyennes prévues plus haut).

Cet engagement est aussi présent dans le programme proposé par « vivons montferrier » : Rendre l’éclairage public plus efficient : lampe basse consommation, solaire, extinction partielle la nuit, détection de mouvements. Bien évidemment, comme nous l’avons déjà dit auparavant, les conditions de réalisation de cette action se feront après une consultation citoyenne et une phase de concertation avec les habitants des zones concernées.

1.4          Nous proposons que la commune s’implique dans des interventions scolaires et dans le foyer des jeunes, pour sensibiliser les enfants et les jeunes aux économies d’énergie.

La sensibilisation des citoyens aux questions environnementales ne concerne pas seulement les enfants et les jeunes. « vivons montferrier » proposera des actions vers toutes les tranches d’âge en s’appuyant sur toutes les structures possibles : associations, commissions extramunicipales, services municipaux.

Concernant plus spécialement la jeunesse, « vivons montferrier » s’engage à : Conforter le « service enfance jeunesse » dans ses actions, notamment en lien avec la citoyenneté et le développement durable.

2. Sur la thématique des mobilités et des communications

Cette thématique recouvre toutes les problématiques liées aux déplacements, mais aussi les mesures qui seraient susceptibles de modérer les déplacements. Nous proposons de développer tous les moyens pouvant faciliter les alternatives à l’usage de l’auto-solisme.

Les transports et les déplacements sont un enjeu important pour la commune à la fois pour relier les différents quartiers, mais aussi dans le cadre des déplacements quotidien domicile – travail. C’est aussi un domaine où les interactions entre la commune et la Métropole de Montpellier sont essentielles, la Métropole portant la compétence sur les transports et la mobilité.

Ce dossier a été au cœur des actions de « vivons montferrier » depuis plusieurs années. L’association « vivons montferrier » s’est ainsi mobilisée depuis 2016 en rencontrant les responsables de la TAM, en intervenant à plusieurs reprises au sein de la commission « Transports et Mobilité » de la Métropole de Montpellier et auprès de l’équipe municipale majoritaire afin de rétablir une ligne régulière sans réservation (ligne 26) et de faire passer la ligne 23 par la route de Mende. Cette action a porté ses fruits à la rentrée 2019. Pour élargir le débat avec l’ensemble des Montferriérains, l’association « vivons montferrier » a aussi organisé un atelier de réflexion citoyenne, le 9 novembre 2018, sur le thème « Transports et déplacements, quelles aspirations, quelles propositions ? » dont les principales conclusions sont présentées sur notre site. Une partie importante des propositions portées par la liste « vivons montferrier » est issue de ces réflexions.

Un élément important de notre action portera sur une réflexion long terme, visant à : Faciliter les déplacements alternatifs à la voiture individuelle : transports en commun, vélo, covoiturage, autopartage…

2.1 Plus précisément : définir un schéma structurant pour des déplacements sécurisés, à pied et à vélo, articulé autour des axes Caudalie-Route de Mende – Rond-Point Agropolis (incluant le pont sur le Lez), et terminer le raccordement de la piste du Boulevard de la Lironde avec la piste de la RD 65 au rond-point d’Agropolis. La volonté affichée par les listes candidates de réaliser de tels équipements ne doit pas rester une vague promesse, mais se traduire par l’engagement de la commune auprès de la Métropole, pour que ces équipements soient rapidement réalisés. L’aménagement de la route de Mende, entre le rond-point du Fescau et le rond-point Agropolis, notamment, devra se faire avec les citoyen.ne.s concerné.e.s (riverains, usagers), compte-tenu des difficultés liées à cette réalisation.

Les futures actions de l’équipe « vivons montferrier » dans ce domaine porteront, aussitôt son élection, notamment sur la sécurité des déplacements :

  • Réduire les points noirs routiers et les zones de dangers (écoles, place des Grèses, allée des platanes, route de Mende…), en n’excluant aucune possibilité: sens de circulation, dispositifs pour réduire la vitesse…
  • Sécuriser les déplacements à pied ou à vélo : meilleure signalisation des espaces partagés, réflexion sur les sens de circulation pour pouvoir élargir certains trottoirs.
  • Veiller à la réalisation, par la Métropole, de l’aménagement cyclable et piétonnier de la liaison Caudalie-Fescau et du pont franchissant le Lez.

2.2 Nous proposons une grande concertation sur la mise en place et l’utilisation des transports collectifs, dès le début du mandat, sans attendre la réalisation de la ligne 5 de tramway. Cette concertation devra porter sur les besoins et les moyens d’y répondre. Immédiatement réalisable, nous proposons que la commune incite les habitant.e.s à utiliser les moyens déjà disponibles (bus), en commençant par l’amélioration de l’information sur le site web communal (information qui fait actuellement défaut, aucune rubrique n’étant consacrée à l’utilisation de ces moyens, à part la publication – difficile à trouver – des horaires…).

La liste « vivons montferrier » s’engage à :

  • Organiser une concertation publique sur la circulation dans le village (sens de circulation, partage des espaces…).
  • Préparer l’arrivée de la ligne 5 du tramway en reliant Montferrier au rond-point Agropolis: transports publics, piste cyclable le long de la route de Mende, chemins piétonniers.
  • Pérenniser les lignes de bus est un élément important permettant d’offrir aux habitants le choix de moins utiliser leur voiture. Mais il nous semble aussi nécessaire d’inciter les habitants à utiliser ces services de bus, par une meilleure information sur le site web de la municipalité, au travers de divers supports de communication municipaux, mais en mettant en place certaines actions

2.3 Nous proposons que la voirie soit rendue accessible sans danger aux Personnes à Mobilité réduite (PMR), aux personnes âgées, par la mise en place de trottoirs adaptés, et aux enfants par des itinéraires sécurisés facilitant la mise en place de pedibus vers les écoles.

La liste « vivons montferrier » s’engage à :

  • Renforcer le service de transport municipal pour faciliter l’accès des aînés aux équipements, services communaux et événements.
  • Favoriser les alternatives aux déplacements individuels pour se rendre à l’école (pédibus, vélobus, covoiturage).

2.4 Pour éviter certains déplacements vers les communes voisines – essentiellement la ville centre – ou pour effectuer certaines démarches, nous proposons la mise en place d’espaces « collaboratifs », dans divers lieux de la commune : espaces de « co-working » et de ressources numériques (pour aider les personnes dépourvues de matériel informatique ou ayant des difficultés à les utiliser), en lien avec un café associatif ( par exemple place du 14 juillet, ou à Caubel); une recyclerie (à proximité de la déchetterie, à la place de l’espace prévu en bord de Lez pour le projet d’ urbanisation – qui serait abandonné), et autres lieux de vie à définir avec les habitant.e.s.

La liste « vivons montferrier » souhaite favoriser les lieux et les temps de rencontre entre les générations, notamment :

  • Aménager un local municipal sur la place des Grèses pour favoriser la proximité des citoyens avec les différents services et aides proposés par la mairie (ouvert le samedi matin).
  • Mettre en place un « Système d’Échange Local » permettant les transmissions et les échanges de savoir-faire (couture, cuisine, informatique, bricolage…) en s’appuyant sur une structure associative.

3. Sur la thématique Urbanisme – Aménagement

3.1 Nous proposons que le rôle et les pouvoirs du Maire dans la gestion des Permis Aménager/ Permis de Construire, ainsi que dans la gestion des espaces publics, soit réaffirmée : imposer de vrais espaces publics dans toutes les opérations d’urbanisme (par exemple des cheminements piétons entre les parcelles). Concernant la végétation arborée, faire respecter le PLU en privilégiant les deux premiers termes de la séquence « Eviter-Réduire-Compenser » et obliger à compenser réellement les coupes d’arbres lorsqu’elle ne peuvent pas être évitées.

Le rôle et les pouvoirs du Maire s’exercent pour l’instruction des permis de construire ou des permis d’aménager dans le cadre strict du Plan Local d’Urbanisme (PLU), et prochainement dans le cadre du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUI). Les règles de prospects, d’implantations des bâtiments, de hauteur de construction, de % de surfaces imperméabilisées ou de préservation du patrimoine arboré sont strictement définies par le PLU. Le maire a la possibilité d’accorder des dérogations par rapport aux règles définies sur le PLU, à conditions que celles-ci restent mineures et soient pleinement justifiées pour la réalisation des opérations immobilières. Ces dérogations sont attaquables auprès des tribunaux par des tiers, il convient donc toujours de s’assurer de minimiser leurs impacts sur l’environnement et sur le voisinage du projet.

Pour « vivons montferrier », le respect de ces règles est essentiel que cela porte sur les constructions, sur la protection de l’environnement et notamment sur la préservation du patrimoine arborée de la zone. « vivons montferrier » s’engage à faire respecter le règlement du PLU en vigueur et à limiter les dérogations aux seuls projets d’intérêt public. La séquence « Eviter-Réduire-Compenser » est bien celle qui sera mise en œuvre. Une charte de l’arbre sera élaborée et appliquée lors de l’instruction des permis de construire pour éviter la mise à nue des terrains à bâtir et permettre une replantation de sujets à haute tige.

3.2 Nous proposons la mise en place d’une réflexion globale (avec les citoyen.ne.s) sur les logements sociaux et leur localisation, eu égard à l’obligation légale des 25 %.

Le retard accumulé par la commune sur ce dossier est très important. Il ne pourra être résorbé que dans des délais longs (sans doute plus d’une trentaine d’années). Il n’est pas certain que les surfaces constructibles disponibles permettent à la commune d’atteindre, un jour, les quotas minimum fixés par la loi. Néanmoins, il devient particulièrement urgent de s’attaquer rapidement au rattrapage de ce déficit.

« vivons montferrier » s’engage à mettre en place dès le début du mandat une réflexion globale sur l’urbanisme à Montferrier. Il s’agit d’établir une stratégie concertée, avec les habitants, d’aménagement du territoire communal, à partir d’un diagnostic foncier et paysager. Ce schéma global d’aménagement du territoire devra prendre en compte l’ensemble des problématiques environnementales, sociales et d’équilibres entre les différents quartiers.

Concernant plus précisément le logement social, il s’agira de mettre en œuvre des projets cohérents et harmonieux de logements afin de rattraper progressivement les quotas fixés par la loi Solidarité et Renouvellement Urbain (SRU). Ces projets ne pourront se limiter à la seule implantation de collectifs importants, majoritairement situés sur la rive gauche du Lez ou hors du cœur du village. Il s’agira aussi de privilégier toute opération de petits projets (moins de 10/12 logements) répartis sur la commune et assurant une vraie mixité d’habitats.

3.3 Nous proposons que les candidat.e.s à la future municipalité expriment un positionnement clair et public sur le projet Oxylane, situé aux portes de la commune, et dont la réalisation aurait des conséquences néfastes en termes de cadre de vie, d’aménagement et d’environnement (paysage, circulation, risques d’inondation, disparition de terres agricoles, etc…).

L’association « vivons montferrier » et ses élus municipaux se sont opposés publiquement au projet Oxylane, et ce dès septembre 2014. Les futurs élus « vivons montferrier » interviendront auprès de la Métropole de Montpellier, de la commune de Saint-Clément de Rivière et de la communauté de commune du Grand Pic Saint Loup pour stopper l’implantation de ce projet destructeur d’espaces agricoles et de biodiversité. Cette opposition sera ferme. Nous utiliserons pour cela tous les moyens possibles permis par la loi. « vivons montferrier » s’engage aussi à contribuer à faire émerger un projet alternatif permettant de préserver les espaces agricoles et naturels et de développer une agriculture péri-urbaine de qualité.

3.4 Nous proposons des actions fortes en faveur de la valorisation du patrimoine, en premier lieu l’aqueduc Saint-Clément, qui traverse la commune de part en part.

3.4.1. Concrètement, nous proposons que la commune passe une convention avec la ville de Montpellier, propriétaire de l’ouvrage, l’autorisant à effectuer les opérations d’entretien et de valorisation, à l’instar de la convention passée récemment entre la commune de Saint-Clément-de-Rivière et la ville de Montpellier (et que nous tenons à votre disposition).

3.4.2 Dans l’immédiat, nous proposons à la commune d’aider matériellement les associations et les bénévoles qui œuvrent actuellement sur le terrain pour effectuer ces actions de valorisation/entretien.

Il est indispensable de mieux valoriser le patrimoine du village dont l’Aqueduc est emblématique et aussi plus globalement nos espaces publics. Plusieurs engagements importants sont listés dans le programme de la liste « vivons montferrier », comme la réouverture d’un cheminement le long des berges du Lez, la valorisation du bois sous le château, la réouverture des terrasses du château ou la réhabilitation de lieux comme l’ancienne tannerie ou le moulin du Gasconnet.

Concernant plus spécialement, l’Aqueduc, on ne peut que constater que son entretien est problématique et largement délaissé par la ville de Montpellier qui en est le propriétaire. L’ouvrage est maintenu dans un état correct et son accès rendu possible grâce au travail de bénévoles organisé notamment par votre association SOS Lez environnement, même si certains passages sont encore fermés par des propriétaires riverains. La liste « vivons montferrier » s’engage à intervenir auprès des services de la ville de Montpellier en charge du patrimoine pour relancer une réflexion permettant un accès et un entretien régulier de l’ouvrage. A la suite des récents dégâts à l’ouvrage perpétrés par un lotisseur, il semble que l’intérêt pour l’Aqueduc de la part de la ville de Montpellier ait été relancé. Nous souhaitons aussi prendre connaissance des termes de la convention passée entre la ville de Montpellier et Saint-Clément de Rivière afin de savoir s’il serait pertinent d’envisager une convention similaire entre la ville de Montpellier et Montferrier sur Lez.

Dans l’attente, « vivons montferrier » s’engage à soutenir toutes les actions d’entretien et de valorisation de l’Aqueduc et à éventuellement accorder un soutien financier aux associations le réalisant dans le cadre des subventions octroyées par la commune aux associations (suite au dépôt d’un dossier de demande de subvention qui devra être formalisé).

4. Sur la thématique Environnement-Biodiversité

4.1 Nous proposons de sanctuariser des espaces de biodiversité identifiés sur le territoire de la commune (exemples : la colline du Devézou, les sols volcaniques en bas du château, l’aqueduc) et d’engager une réflexion entre citoyens et experts pour éviter leur banalisation, tout en intégrant le risque incendie.

La liste « vivons montferrier » a inscrit dans son programme la protection du patrimoine environnemental de la commune, ce qui suppose de :

  • Protéger les terres agricoles de la commune et accompagner les agriculteurs du territoire dans la transition écologique.
  • Limiter l’imperméabilisation des sols sur la commune, en faisant évoluer le PLUI.
  • Végétaliser davantage l’espace public, en plantant des fleurs et des arbres d’essences locales.
  • Protéger et valoriser les espaces forestiers et les linéaires hydriques de la commune (trames verte et bleue), véritable poumon vert de la métropole.

4.2 Nous proposons de prévoir des espaces d’accueil de la faune sauvage dans les opérations d’urbanisme.

Les espaces d’accueil de la faune sauvage n’ont d’intérêt que s’ils sont intégrés dans un maillage plus global (trames vertes et bleues, ripisylves…). « vivons montferrier » s’engage à préserver l’ensemble de ces espaces présents sur le SCOT de la Métropole de Montpellier et à dialoguer avec les communes limitrophes afin d’en assurer la continuité. Bien évidemment, si un projet d’urbanisme devait être situé à proximité de ces zones, il conviendra alors de s’interroger sur la réservation d’espaces d’accueil de la faune sauvage dans l’opération d’urbanisme.

4.3 Nous proposons de revoir le projet d’aménagement du terrain en face de la distillerie (zone entre RD112 et bords du Lez) pour le transformer en lieu de rencontres, d’activités sociales et réserve de biodiversité naturelle, nouveau projet à définir avec les habitant.e.s et notamment celles et ceux de Caudalie.

Le projet d’aménagement de la parcelle communale située face à Caudalie afin d’y installer des logements sociaux sollicite de la part de notre équipe beaucoup d’interrogations. Il nous paraît impossible de réfléchir à l’aménagement de cette seule parcelle sans prendre en compte le contexte général du quartier de Baillarguet. La zone concernée intègre aujourd’hui des logements (Caudalie, Pont des Arômes), des commerces (zone d’activités de Sainte Julie), un établissement scolaire privé (Pierre Rouge) et des laboratoires de recherche situés dans la combe de Baillarguet. Plusieurs projets de construction sont en réflexion : aménagement du hameau de Baillarguet par la Métropole de Montpellier, projet de développement urbain dit « de la distillerie » par la commune. La zone intègre aussi des espaces naturels, réserves de biodiversité, pour certains classés en zone Natura 2000 comme les berges du Lez. Plus qu’ailleurs peut-être, tout projet d’aménagement dans cette partie du village de Montferrier doit prendre en compte ces multiples fonctionnalités, offrir aux futurs habitants un environnement agréable et prendre en compte les besoins engendrés par l’augmentation rapide de la démographie de cette zone. « vivons montferrier » s’engage à surseoir à toute mise en place du projet de développement urbain dit « de la distillerie » afin de pouvoir en analyser toutes les conséquences et éventuellement d’envisager des correctifs au projet proposé ou un projet alternatif. Les habitants seront bien évidemment consultés et auront à donner leurs avis.

4.4 Nous proposons de réduire fortement l’éclairage nocturne (aux endroits où il serait maintenu malgré la proposition du thème Énergie) en remplaçant les éclairages trop violents (de type « boules ») par des lumières plus douces et tournées vers le sol. Ceci afin de réduire la pollution lumineuse, préjudiciable à la faune nocturne (chiroptères, etc…).

L’éclairage de la voirie est une compétence métropolitaine. Beaucoup de retard a été pris par rapport à l’obligation légale de remplacer l’éclairage actuel pour un éclairage indirect à led. Ce dossier sera réactivé auprès de la Métropole et listé parmi les réalisations à programmer sur la mandature. Concernant la pollution lumineuse la nuit, l’extinction partielle la nuit et l’utilisation de lampadaires à détection de mouvements sont des solutions à explorer.

4.5 Nous proposons que la municipalité incite les agriculteurs à se diriger vers les techniques et la certification en agriculture biologique, en épaulant des incitations existantes souvent difficiles à mobiliser ou insuffisantes lors de la période dite de conversion.

« vivons montferrier » pense qu’il n’est pas du rôle de la commune de s’immiscer dans les méthodes de travail des agriculteurs. La certification en Agriculture Biologique doit rester une démarche individuelle des exploitations agricoles. Il existe, par ailleurs, de nombreuses voies pour réduire significativement l’utilisation des pesticides et des intrants sans obligatoirement adhérer à un passage par une certification en Agriculture Biologique.

Par contre, il est pleinement du rôle de la municipalité de protéger les citoyens et de veiller à un usage raisonné des pesticides en commençant par faire respecter l’interdiction d’usage des pesticides de synthèse dans l’espace public ou chez les particuliers. Concernant les agriculteurs, « vivons montferrier » s’engagera, en concertation avec les agriculteurs et des citoyens, dans l’élaboration d’une charte de bonne conduite pour limiter l’usage des pesticides sur le territoire de la commune.